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 Orange Mécanique

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Maverick-Wr
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Maverick-Wr


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MessageSujet: Orange Mécanique   Orange Mécanique Icon_minitimeDim 28 Sep - 13:37

Orange mécanique (A Clockwork Orange) est un film britannique réalisé et produit par Stanley Kubrick, sorti sur les écrans en 1971. Ce film est à classer du côté des films d'anticipation. Ici, c'est une vision d'une cité urbaine où les jeunes ont pris le pouvoir qui est présentée au spectateur. Le film est aussi un peu futuriste, très violent, avec un côté drôle et parfois dramatique.

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Orange mécanique est adapté du roman d'Anthony Burgess, l'Orange mécanique (A Clockwork Orange dans son édition originale britannique) publiée en 1962.

L'histoire se passe en Angleterre, dans un futur proche. Alex DeLarge (ou Alex Burgess dans le film, Burgess tout comme l'écrivain du livre) est un jeune délinquant passionné par la musique de Beethoven (" Ludwig van "), obsédé par le sexe et adepte de la violence (ultraviolence dans son propre jargon).

Alex et sa bande, les droogs ou droogies, s'expriment dans un argot anglo-russe auquel l'auteur du roman, Anthony Burgess, a donné le nom de Nadsat, le mot droog faisant ainsi référence au mot " ami " en russe. Leur boisson préférée est le Moloko+, un lait " dopé " (speed, crack et mescaline synthétique). Ils errent dans la ville en enchaînant passages à tabac, viols et affrontement avec bandes ennemies.

Un jour, un cambriolage dégénère en meurtre et, trahi par ses " fidèles droogs ", Alex est arrêté par la police et condamné à 14 ans de réclusion criminelle. Deux ans plus tard, pour sortir de prison, il se porte volontaire pour tester une thérapie révolutionnaire, financée par le gouvernement dans le cadre d'un programme expérimental d'éradication de la délinquance. Le traitement est basé sur un principe semblable à celui des réflexes de Pavlov. Il s'agit d'amener Alex à associer certains stimuli (des scènes de violence ou de sexe projetées sur un écran qu'il est forcé à regarder) aux douleurs provoquées par les drogues qu'on lui administre au cours de ce traitement. Lors d'une des séances est projetée une série de scènes de l'Allemagne nazie dont la bande-son est la Symphonie n° 9 de Beethoven. Après sa remise en liberté, il apparait totalement inadapté et sans défense face au reste de la société.

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Chassé et agressé par tous, il se réfugie chez un homme, qui s'avère être une de ses anciennes victimes. Celui-ci, désireux d'affaiblir le gouvernement en place, décide de "faire d'une pierre deux coups" en utilisant la sensibilité d'Alex à la neuvième symphonie pour le pousser au suicide. La tentative de suicide échoue et Alex est finalement sauvé et pris en charge par le ministre de l'Intérieur. Celui-ci décide d'instrumentaliser les penchants d'Alex pour en tirer profit.

Après la sortie du film, plusieurs délinquants britanniques ayant perpétré des actes de violence gratuite ont déclaré avoir pris exemple sur le film. Les lettres de menaces envahissent alors la boîte aux lettres de Stanley Kubrick (qui avait quitté les États-Unis pour l'Angleterre), qui prend peur pour ses enfants. Il demande à Warner de retirer le film des salles de cinéma britanniques en dépit du grand succès du film. Fait unique, la société de production obtempère et le film est retiré. Ce n'est qu'en 2000, c'est-à-dire après la mort de Kubrick, que le film est à nouveau projeté au Royaume-Uni.

A Clockwork Orange a été écrit par Anthony Burgess en 1962 et adapté au cinéma par Stanley Kubrick neuf ans plus tard, en 1971. Kubrick s'est basé sur la version américaine du livre, censurée dans le dernier chapitre. Informé par l'auteur pendant le tournage, Kubrick n'a pas voulu prendre cela en compte, le jugeant trop différent de ce qu'il voulait montrer à travers le film. Dans ce chapitre, Alex reforme une bande avec trois droogs, puis revoit Pete un soir. Celui-ci, âgé de vingt ans, est désormais marié, ce qui sidère Alex. En y réfléchissant, il décide de se ranger complètement, sermonne ses droogs sur leurs actions (" Tout ce que vous faites, c'est vous en prendre à des gens sans défense... ") et finalement songe à fonder une famille.


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Hormis cette différence importante mais très localisée, le film est très proche du livre. Certaines répliques sont directement inspirées des dialogues du livre ; les différences qui subsistent sont surtout : l'âge des deux filles chez le disquaire, le lieu de l'agression de la devotchka au début. Certains détails sont entièrement apportés par Kubrick : la chanson I'm singin' in the rain, la sculpture de forme phallique qu'utilise Alex pour tuer la femme, la scène où Alex arrive en prison... Certains éléments du livre ont également été supprimés pour l'adaptation en film, tels l'assassinat commis par Alex en prison ou l'agression du vieux à la bibliothèque.

L' " ultra-violence " dont il est question à travers tout ce film et la dernière réplique d'Alex, " Je suis guéri ", alors qu'il est de nouveau capable d'agir violemment, peuvent conduire à une mauvaise interprétation du film. C'est aussi parce qu'il craignait que des jeunes trop influençables y voient un panégyrique de la violence que Kubrick a accepté de retirer le film des salles britanniques.

Ce sont sans doute les paroles de l'aumônier qui permettent de saisir au mieux le sens du film : " Quand un homme cesse de choisir, il cesse d'être un homme ". Ce que Kubrick veut ainsi montrer, c'est une société conditionnée au bien, où les gens n'agissent pas bien selon leur propre éthique, mais selon la loi. Le bien est ainsi la direction à emprunter mais il faut le vouloir. Un individu forcé à bien agir n'est pas " bon ". Le film tend ainsi à critiquer une société totalitaire, une société dans laquelle l'homme n'agit pas selon ses choix car la liberté de choix est abolie.

Le dernier chapitre du livre s'inscrit ainsi totalement dans cette description de " la bonne action ". À la fin, Alex n'est plus conditionné au bien ; son aspiration à bien agir est passée par une réflexion, il comprend que le sadisme dont il faisait preuve à travers ses actes n'est pas la bonne solution et décide ainsi, sans aucune contrainte, de ne plus être violent.

Alex est le seul personnage du film et du livre à agir selon sa propre loi. Son exemple n'est pas recommandable et il le comprend par la suite, mais il a été le seul vrai être humain, alors que les autres se sont révélés des purs produits d'une société totalitaire, libérant toute leur violence dès que la société le leur permettait. Au milieu de tous ces personnages, Alex devient un héros au fil du livre, mais n'en est pas pleinement un à la fin du film.

Cette critique virulente du totalitarisme des sociétés se retrouve dans de nombreux livres et films. Une comparaison avec 1984 de George Orwell semble assez pertinente. Dans 1984, torturé pour avoir voulu braver le système (et Big Brother), Winston parvient finalement à surmonter sa " maladie " et à aimer Big Brother. Dans Orange mécanique, le système Ludovico employé pour rendre Alex non-violent s'inscrit dans le même processus : le droit chemin doit être montré ; s'il n'est pas respecté, l'individu ne doit plus avoir le choix de refuser. Cela conduit à l'humiliation subie par Alex et aux aberrations finalement acceptées par Winston : " 2 et 2 font 5 ou tout autre résultat décidé par Big Brother ".

Ainsi, le film cherche à montrer une condition nécessaire pour considérer qu'un homme en est un : sa liberté de choix.

Ce film laisse aussi passer une morale non violente, à savoir : " la violence n'engendre que la violence ". En effet, Alex, une fois devenu " bon ", subit toutes les violences de ses anciennes victimes, comme ses amis ou l'écrivain.

Esthétiquement, Orange mécanique est très marqué par les années 1970. Les thèmes abordés sont toujours d'actualité. Au fil des pérégrinations d'Alex et de sa bande, on s'aperçoit qu'ils ne sont que de purs produits de la société et que, lorsque le vernis craque, les citoyens rangés leur ressemblent plus que ce que l'on aurait pu croire.

Sur le fond, Orange mécanique est une critique féroce de ce que peut être la psychothérapie comportementale, aussi bien dans son esprit que dans ses effets pervers, le délinquant ainsi " traité " se retrouvant finalement à son tour sans défense contre les agressions.

Plus généralement, le film montre quel usage social abusif un pouvoir pourrait faire de ces méthodes de conditionnement héritées de Pavlov, débat très à la mode dans les années 1970.


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Avec ce film, la carrière de cinéaste hors pair de Kubrick se confirme et ses créations ultérieures bénéficieront d'un accueil comparable. Kubrick n'a plus besoin de citer ou de se référer à d'autres influences que la sienne propre (autocitation) ; dans la scène où Alex va chiner dans le magasin de disques, une jaquette de 33 tours de 2001 est visible à la caisse.

De nombreux groupes d'ultra de football ont repris comme symbole le style d'Alex et de ses droogs, comme par exemple les Magic Fans de l'AS Saint-Étienne.

Les peintures à caractère érotique que l'on aperçoit dans la maison de la " femme aux chats " sont celles de la femme de Stanley Kubrick, Christiane.

La cassette rouge qu'Alex retire de sa chaîne stéréo pour y insérer celle de Beethoven porte l'inscription " Gyorergi Ligetti ". Ligetti composa certaines musiques de 2001 : l'odyssée de l'espace et de The Shining.

À l'hôpital, dans les articles de journaux traitants de la tentative de suicide d'Alex, son nom de famille est Burgess comme le nom de l'auteur du livre, Anthony Burgess.

Lors de la scène du viol, Malcolm McDowell (Alex DeLarge) a choisi de chanter Singin' In the Rain parce qu'il s'agissait de la seule chanson dont il connaissait les paroles par cœur.

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Le titre Orange Mécanique vient d'une vieille expression cockney, " bizarre comme une orange mécanique ", c'est-à-dire très étrange ou inhabituel.

Quand Alex est roué de coups par les mendiants et revoit ses anciens amis, Georgie et Dim qui sont devenus policiers, Dim, à gauche, a le nombre 665, et Goergie à droite, porte le nombre 667. Alex, au centre, correspond donc à 666, le chiffre du mal.

Bref un film cultisime Smile
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